La tradition de la crèche de Noël trouve son origine au Moyen-âge. C’est Saint François d’Assise, (patron des animaux, des santonniers et fondateur de l’ordre des Franciscains) qui, en 1223, dans l’église de son village de Greccio en Italie, mit en scène pour la première fois une représentation de la Nativité, avec des personnes réelles et de véritables animaux. Cette « crèche vivante » donna naissance à une véritable tradition dans toutes les églises jusqu’à arriver en France grâce aux moines Franciscains, et évolua avec des figurines en bois ou en carton-pâte à la place des personnes réelles.
Après la révolution Française, les églises furent fermées et la messe de minuit interdite. Il n’y avait donc plus aucune représentation de la nativité pendant la période de Noël. Pour pallier à cela, les croyants commencèrent à représenter la nativité dans leur foyer, le plus souvent en mie de pain et à l’abri des regards, car cela était proscrit.
Ce n’est que début 1800 que les crèches réapparurent dans les églises. A cette époque, un Marseillais, nommé Louis Lagnel, eut l’idée de modeler les personnages de la nativité dans de l’argile, et de créer des moules pour reproduire ses modèles en série. Il représenta également les gens qui vivaient autour de lui, le boulanger, le rémouleur… Le premier santon et la crèche Provençale étaient nés, et les Provençaux contribuèrent pour beaucoup à son expansion à travers la France.
Depuis, la cuisson de l’argile a fait que les santons sont beaucoup plus résistants au temps, mais les techniques de fabrication restent toujours les mêmes de nos jours, dans la plus pure tradition artisanale.