Le conseil communautaire de la Communauté de communes du Val d’Eygues (CCVE) où siègent les délégués des vingt communes a décidé le 7 juillet 2014 le transfert de compétence à la CCVE pour les communications électroniques. C’est donc désormais à la CCVE de gérer les réseaux de fibre optique, lien filaire permettant la connexion à l’internet de très haut débit, qui constitue une révolution dans l’accès à internet, d’une grande stabilité et autorisant des téléchargements très rapides (images, films, télévision, liaisons à usage scolaire ou professionnel, usages domestiques divers, etc.) et donc un accès élargi à l’information et aux loisirs.
Lors de ses voeux de fin d’année 2013, la CCVE avait présenté une étude approfondie sur la question et son désir de s’engager sans tarder sur cet ambitieux chantier qui représente 3 millions d’euros sur dix ans, afin d’être parmi les premières communautés de communes visées par le plan d’aide de l’Etat. Cette étude, qui prévoit que tous les foyers soient connectés d’ici 2025, est lisible sur :
http://www.cc-valdeygues.fr/economie-fr-80-amenagement+numerique.html
Toutes les communes y sont favorables mais doivent délibérer le transfert de compétence à la CCVE. Puis, au bout de trois mois (temps de rétractation obligatoire), si la CCVE a obtenu les compétences, elle les transféra à ADN.
Le conseil a étudié les possibilités d’enfuir des fourreaux prévisionnels durant les actuels travaux eau-assainissement pour que les fils ne soient pas visibles, mais il est malheureusement trop tôt pour en prévoir les emplacements et le financement. Le câble maître de la fibre passe en effet au milieu de la Grande rue mais pour accéder à la fibre, il faut des boitiers relais (« nœuds ») avec des fils conduisant à d’autres relais qui les divisent vers chaque habitation, comme le téléphone. Il y aura un nœud à Curnier et un nœud à Condorcet. Nous essayerons de négocier un enfouissement futur des fils mais ne pouvons le garantir.
Nous espérons que la situation du village entre des communes prioritaires car mal connectées à internet (« zones blanches ») nous place parmi les premiers desservis : il faudra par exemple connecter Les Pilles pour connecter Châteauneuf-de-Bordette. À ce jour les fournisseurs d’accès privés, soucieux de leur rentabilité, ne vont développer la fibre que sur les zones urbaines (Valence, Romans, Montélimar et Privas). Le projet d’ADN (Ardèche Drôme Numérique) est de palier au déploiement du très haut débit sur le reste du territoire pour les communautés de communes qui le désirent.
Le débit de la connexion ADSL actuelle baisse lorsqu’on s’éloigne du relais qui pour Les Pilles est situé à Condorcet : on atteint donc péniblement 2 à 6 Mbs dans un débit instable. Avec la fibre, on passera facilement la barre des 10 ou 30Mbs dans une grande stabilité de débit, quel que soit l’éloignement du relais. L’usager aura le choix entre rester sur sa connexion ADSL via les câbles téléphoniques (ou autres) ou passer à la fibre optique, d’un coût supérieur mais qui reste accessible.
Yan Bernard