L’ambroisie : une belle étrangère envahissante !
Cette plante sauvage, aussi appelée « herbe de la St Jean » ou « herbe à poux » au Québec, s’est répandue en France – et particulièrement en région Rhône-Alpes- suite aux grands travaux d’aménagement du territoire et à la mécanisation : ses graines voyagent volontiers avec les engins agricoles ou de chantier et profitent des transports de gravats ou de terre pour conquérir de nouveaux territoires. L’ambroisie prolifère en bordure des routes et chemins ou des cours d’eau, s’implante bien dans les sols à faible couverture végétale : friches industrielles, chantiers de construction, talus, bordure des champs, vignes ou vergers.
Etablie depuis longtemps dans la vallée du Rhône, l’Isère et le Nord de la Drôme, elle gagne du terrain dans notre région.
Pourquoi lutter contre l’ambroisie ?
Le pollen de l’ambroisie est responsable d’allergies plus ou moins sévères chez bon nombre de gens (6 à 12% des personnes exposées souffrent en fin d’été de rhinites et conjonctivites, parfois aggravées d’otites ou de sinusites voire d’asthme, d’urticaire ou d’eczéma).
La lutte contre l’ambroisie est de la responsabilité de chacun
« Les propriétaires, locataires, ayant-droit ou occupants à quelque titre que ce soit (y compris agricole), ainsi que les responsables des chantiers de travaux sont tenus de prévenir la pousse des plants d’ambroisie » (Arrêté Préfectoral du 20.07.2011)
Comment reconnaitre l’ambroisie ?
C’est une plante annuelle, ressemblant à l’armoise par ses feuilles très ramifiées (mais ses feuilles sont vertes sur les deux faces et ne dégagent pas d’odeur). Elle sort de terre en mai-juin, grandit rapidement en juillet, formant une touffe «en buisson» assez large et haute de 30 à 120 cm, aux tiges assez souples, couverte de poils blancs. Elle fleurit de la mi-Août à la mi-Octobre : les fleurs sont de petites cupules verdâtres, puis jaunes à maturité, très nombreuses, formant un long épi au bout de tiges non ramifiées (ce qui la distingue de l’armoise).
Que faire si on repère un /des plants d’ambroisie ?
Merci de prévenir la Mairie de votre découverte*, en précisant (si possible avec photo!) la date et le lieu où l’ambroisie a été détectée, la nature du terrain, le nombre de plants/m² et éventuellement l’action entreprise.
Sur votre propriété, vous êtes tenus de détruire les plants d’ambroisie, de préférence avant leur floraison**, soit par arrachage (manuel ou mécanique), soit par fauchage, broyage ou tonte (mais une coupe à 5 cm fin juillet n’empêche pas la production de nouvelles tiges qui pourront fleurir et la répétition des coupes risque d’éliminer les végétaux compétiteurs!)… soit par désherbage chimique (mais les produits plus ou moins sélectifs présentent bien d’autres risques, tant pour la santé humaine que pour l’environnement…).
Chez un voisin, sur une terre dont vous connaissez le propriétaire : informez-le de votre découverte et de ses obligations légales… et n’oubliez pas de le signaler à la Mairie qui pourra le conseiller sur l’action à entreprendre.
Sur un terrain communal, un bord de route, de champs ou de rivière dont vous ne connaissez pas le propriétaire… photo, repérage des lieux et…transmettre les infos en mairie*.
* : à l’attention du correspondant ambroisie du conseil municipal : aux Pilles : Agnès Petit.
** : attention : portez des gants et un masque adapté…et, si vous êtes allergiques évitez d’approcher des plants après floraison (août- octobre) !
Agnès Petit
Pour en savoir plus : www.ambroisie.info; www.rhone-alpes.sante.gouv.fr; www.rnsa.asso.fr