Le charron Bommenel
La réputation des « jardinières » du charron Bommenel était connue bien au-delà de notre village.
Autres commerces
La foire du 11 novembre
Propos recueillis auprès d’un ancien par Mr Calimet
100 m au-dessous du garage Clément, au bord de la route, c’était les fruits
A la sortie du village, au monument aux Morts, le quartier de la Jardinière, il y avait surtout des marchands de châtaignes. Presque tous avaient une chaudière et faisaient griller des châtaignes. L’après-midi on se battait avec de châtaignes cuites en guise de confettis !
Tout le long de la route il y avait des marchands de toutes sortes même Mr Freynet qui avait un magasin dans le village, venait s’installer vers le jardin de Mr Blanc. Ils venaient 3 ou 4 jours avant la foire marquer leur emplacement.
Beaucoup de marchands de porcelets, lapins et de volailles.
Ça allait jusqu’à la « croisierre » de Condorcet, chez Ode maintenant.
Pour le gros bétail : si la rivière n’était pas trop grosse et qu’elle passait vers les près du Bial, le champ de foire se faisait dans la rivière. On y descendait derrière le monument.
Si la rivière ne le permettait pas, la Mairie louait un champ qui était presque toujours inculte, là où il y a le verger de pommiers de la ferme du Jabette. Sur le champ de foire il y avait des chevaux, des brebis et des chèvres. Il y avait aussi beaucoup de dindes : au village de Ste-Jalle chaque propriétaire élevait des dindes qui étaient gardées dans les champs après les moissons pour « ramasser » les épis qui étaient tombés. Le matin de la foire on voyait arriver ces paysans avec leur famille faisant marcher le troupeau de dindes au bord de la route avec un rouleau de grillage sous le bras et quelques piquets de bois. Arrivés au champ de foire, ils plantaient les piquets et les entouraient de grillage pour bâtir un enclos pour les dindes qui restaient là en attendant un acquéreur.
La dernière foire importante fut celle du 11 novembre 1918 qui coïncidait avec l’armistice de 14-18.
La tournée du boulanger des Pilles dans les années 1952-54
Propos recueillis par Marylène Delmarre auprès de son père Adrien DELMARRE
Mr Paul Revol et son épouse Mme Renée Revol née Lalet avaient acheté la boulangerie des Pilles anciennement Bénessia, juste à côté de l’église.
C’était une petite boulangerie de campagne avec un four chauffé aux fagots de bois sur des dalles de pierre. Toute une technique de cuisson à l’ancienne comme on dit maintenant !
Ma tante Renée tenait le magasin (grand comme un mouchoir de poche !). Plusieurs fois par semaine, mon oncle ou ma tante partait faire la tournée dans les villages environnants au volant de la Chenart et Walcker des années 20 !
A Châteauneuf-de-Bordette, une fois par semaine : il quittait Les Pilles par la route du cimetière, route non goudronnée encore ; à mi-chemin, il s’arrêtait au bord de la route à l’embranchement du chemin d’une ferme isolée de l’autre côté de la Bordette, et déposait le pain dans un panier prévu à cet effet sous un arbre. Un peu plus loin, au bord de la route, nouvel arrêt pour ravitailler une ferme avec un réservoir d’eau. Au village, arrêt devant l’école, chez Gleize.
Au col il allait chez Barbero et leurs voisins. Parfois il laissait la voiture et allait à pied pour livrer le pain dans une ferme isolée habitée par un vieil homme.
A Curnier et Montaulieu, une fois par semaine : La Chenart et Wacker empruntait la RN 84. Parfois il s’arrêtait à la minoterie Teste pour livrer du grain à moudre : Mr Gleize père le payait en grains de blé !
Dans Curnier, il s’arrêtait plusieurs fois dont un endroit où une dame d’un certain âge s’occupait de quelques fonctions postales.
Il quittait le village pour Montaulieu. Halte à la ferme Estève, puis dépôt de pain dans une cache pour la ferme Martin. Encore un arrêt dans une ferme isolée avant de monter au village où il s’installait près du lavoir : klaxon et les gens venaient. Parmi eux, une jeune institutrice.
A Aubres, deux fois par semaine : Le 1er arrêt se faisait près de l’ancienne école. Puis il prenait le chemin qui descendait à la rivière jusqu’au câble. De l’autre côté de l’Eygues, il y avait une ferme. Mon oncle arrimait le sac de pain à un crochet du câble et les fermiers récupéraient le sac de l’autre côté.
Arrêt vers la sortie du village qui était plus près qu’actuellement, 200m avant la route du vieux village, chez une dame qui lui payait toujours à boire.
Puis demi tour et il prenait la route à gauche de la petite place pour suivre la vallée jusque chez Boffeli avec une halte chez Faure.
Chez Boffeli, le chien de garde était un sanglier apprivoisé ! Mme Boffeli payait toujours un pot. Paraît-il que l’on aurait trouvé un lac souterrain juste avant d’arriver à la ferme Boffeli.
Certaines fois il portait le pain à Nyons chez Nicolas, Teste et 2 autres personnes. Il achetait sa levure à la boulangerie derrière l’église, rue des Déportés, actuellement …… ?