Le charron Bommenel
La réputation des « jardinières » du charron Bommenel était connue bien au-delà de notre village.
La tournée du boulanger des Pilles dans les années 1952-54
Propos recueillis par Marylène Delmarre auprès de son père Adrien DELMARRE
Mr Paul Revol et son épouse Mme Renée Revol née Lalet avaient acheté la boulangerie des Pilles anciennement Bénessia, juste à côté de l’église.
C’était une petite boulangerie de campagne avec un four chauffé aux fagots de bois sur des dalles de pierre. Toute une technique de cuisson à l’ancienne comme on dit maintenant !
Ma tante Renée tenait le magasin (grand comme un mouchoir de poche !). Plusieurs fois par semaine, mon oncle ou ma tante partait faire la tournée dans les villages environnants au volant de la Chenart et Walcker des années 20 !
A Châteauneuf-de-Bordette, une fois par semaine : il quittait Les Pilles par la route du cimetière, route non goudronnée encore ; à mi-chemin, il s’arrêtait au bord de la route à l’embranchement du chemin d’une ferme isolée de l’autre côté de la Bordette, et déposait le pain dans un panier prévu à cet effet sous un arbre. Un peu plus loin, au bord de la route, nouvel arrêt pour ravitailler une ferme avec un réservoir d’eau. Au village, arrêt devant l’école, chez Gleize.
Au col il allait chez Barbero et leurs voisins. Parfois il laissait la voiture et allait à pied pour livrer le pain dans une ferme isolée habitée par un vieil homme.
A Curnier et Montaulieu, une fois par semaine : La Chenart et Wacker empruntait la RN 84. Parfois il s’arrêtait à la minoterie Teste pour livrer du grain à moudre : Mr Gleize père le payait en grains de blé !
Dans Curnier, il s’arrêtait plusieurs fois dont un endroit où une dame d’un certain âge s’occupait de quelques fonctions postales.
Il quittait le village pour Montaulieu. Halte à la ferme Estève, puis dépôt de pain dans une cache pour la ferme Martin. Encore un arrêt dans une ferme isolée avant de monter au village où il s’installait près du lavoir : klaxon et les gens venaient. Parmi eux, une jeune institutrice.
A Aubres, deux fois par semaine : Le 1er arrêt se faisait près de l’ancienne école. Puis il prenait le chemin qui descendait à la rivière jusqu’au câble. De l’autre côté de l’Eygues, il y avait une ferme. Mon oncle arrimait le sac de pain à un crochet du câble et les fermiers récupéraient le sac de l’autre côté.
Arrêt vers la sortie du village qui était plus près qu’actuellement, 200m avant la route du vieux village, chez une dame qui lui payait toujours à boire.
Puis demi tour et il prenait la route à gauche de la petite place pour suivre la vallée jusque chez Boffeli avec une halte chez Faure.
Chez Boffeli, le chien de garde était un sanglier apprivoisé ! Mme Boffeli payait toujours un pot. Paraît-il que l’on aurait trouvé un lac souterrain juste avant d’arriver à la ferme Boffeli.
Certaines fois il portait le pain à Nyons chez Nicolas, Teste et 2 autres personnes. Il achetait sa levure à la boulangerie derrière l’église, rue des Déportés, actuellement …… ?
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