Pour un petit village, il était important de garder une auberge. Au départ en retraite de Jeannine et Jean-Michel Laforgue, les aubergistes, voilà un peu plus d’un an, Léa et Mélanie reprenaient l’auberge de l’Eygues.
« Cela commence à ressembler à ce que l’on imaginait » expriment-elles aujourd’hui avec un large sourire. Si les travaux de rénovation faits avec la famille ont permis de relancer l’activité restauration à peu près dans les délais escomptés, la surprise est venue du côté hôtellerie. « Nous n’avions pas prévu de faire les travaux tout de suite, or au vu des demandes il a fallu s’adapter ! » Une nouvelle fois, famille et amis sont venus prêter main forte et les six chambres se sont vues totalement rénovées et équipées de salles de bains et toilettes. La clientèle se dessine : le midi les ouvriers et entreprises ayant des chantiers à proximité viennent déjeuner, l’hiver dernier certains ont séjourné à l’hôtel. La saison estivale amène une clientèle de motards et de touristes (l’anglais parlé couramment est un atout).
« On ne s’attendait pas à ce niveau de demande, donc il a fallu mettre en place une organisation spécifique d’autant que l’on tient à ce que les clients se sentent accueillis comme « à la maison ». Nous recherchons un contact avec la clientèle dans un esprit non conventionnel. Et en cuisine la carte est faite à partir des produits de saison disponibles localement. Objectif : le fait « maison » ! Zéro déchets et compostage à la clé. Il y a toujours une entrée et un plat végétarien et on pense au repas « sans gluten » voir « sans lactose ». Il n’est pas rare de monter à 40 couverts le midi. Catherine et Marie viennent aider car l’amplitude horaire de travail est conséquente. « Il nous faut toujours prendre du plaisir, garder nos valeurs et objectifs en assumant la charge de travail ».
Patricia Bilcocq